Saturday, June 24, 2017

La quête

Un titre bien pompeux pour un développement relativement modeste et modéré.
Une théorie parmi d'autres :
Imaginons qu'un quelconque Dieu existe. Peut importe son nom et de quels écrits il est le plus proche, celui-ci aurait créé, organisé, ordonné et régi sa création selon certaines lois, certains principes.
Il permettrait à l'homme, par le concours de la science en général (toutes disciplines confondues) ainsi que par la philosophie et autres pratiques spirituelles ou très "théoriques", d'accéder à la connaissance, à la Vérité.
En bref : et si le projet de Dieu était de faire mûrir l'homme à travers sa quête de vérité ? La quête étant plus instructive que la réponse elle-même.
Dieu se disant " Je pourrais leur donner la réponse à toutes leurs questions, mais leurs raisonnements sont bien plus  constructifs s'ils les établissent d'eux-mêmes."
Alors là je pourrais avoir envie de croire en lui.
Sapere aude...

Friday, June 23, 2017

Hallucinations ?

Puisque tous les êtres humains ont certaines particularités en commun, et que ces particularités concernent la perception (tâche aveugle, temps d'intégration de l'oreille, impressions de mouvements sur base de successions d'images fixes, et autres "illusions"), l'homme ne pourrait-il être victime de certaines énormes hallucinations collectives ?
Idéalisme ? (Philosophie)

La tache aveugle

"On ne peut tout avoir et rien payer"


[...]
Dans le champ de vision de tout oeil, il y a un trou, puisqu'à l'endroit où se rencontrent le nerf optique et la rétine, là où toutes les branches terminales des fibres nerveuses de la vue se rassemblent, il n'y a pas de cellules visuelles sur un point d'environ 1,2 mm de rayon. A une distance de 30 cm de l'oeil, un timbre "disparaît" déjà, à 4 m c'est le cas pour une tête d'homme et à 20 m le domaine qui est effacé est cent fois plus grand que la pleine lune. C'est relativement tard que fut découverte cette surprenante lacune de notre vision. En 1668 seulement, le physicien Mariotte fit sensation à la Cour du Roi d'Angleterre par sa stupéfiante démonstration de l'existence de cette tache aveugle : il mit, en effet, la société en joie en privant les ministres de leur tête.
Nous pouvons faire la même chose avec la pièce de cinq centimes et le petit pain sur leur bande noire. Si nous couvrons l'oeil droit avec la main et fixons la figure de droite à partir d'une distance d'environ 40 cm, la figure de gauche disparaît. La bande noire est vue comme noire jusqu'à son extrémité et, si la base était d'une autre couleur, c'est cette couleur qui serait vue comme ininterrompue.
Cette retouche est fait par le cerveau qui comble, par la force de l'habitude, ces failles à l'aide du contenu imagé le plus proche. Etant donné que nos yeux sont toujours en mouvement,  le cerveau est presque toujours suffisamment informé sur l'ensemble de l'image et est donc en mesure de suppléer à ce qui n'est pas visible pour l'oeil, du moins à un moment donné. [...]


La bande noire, sur papier, est d'environ 15 cm de longueur

Edi Lanners, Le Livre des Illusions, 1973

Voir aussi :

Asymétrie du visage

[...]
Droit (rechts, en allemand - right en anglais) a, dans la langue usuelle le deuxième sens de : juste, correct.
Gauche (links, en allemand - left, en anglais) est, par contre, entaché du préjugé contraire de maladroit. ("Sinistre" a également le sens de "mauvais, qui porte malheur").


Un examen attentif nous montre que notre organisme construit de façon apparemment symétrique donne l'avantage, aussi bien du point de vue morphologique que fonctionnel, ou au côté gauche ou au côté droit.


Ainsi, dans un visage qui nous paraît régulier, les deux moitiés diffèrent de façon surprenante. A titre d'exemple, comparons à partir d'une photo de face de l'actrice Brigitte Bardot (au centre), son "visage gauche" (photo du bas) et son "visage droit" (photo du haut). Cette expérience peut être réalisée avec n'importe quelle photo à l'aide d'une glace de poche. Sur la base de nombreuses expériences de ce genre, le Dr Werner Wolff caractérise la moitié droite du visage comme tournée vers la vie. Elle exprime les traits essentiels que l'individu veut également montrer consciemment dans la vie. Du côté gauche, "côté démoniaque de la nuit", se réfugient les traits individuels qui expriment les traits de caractère cachés de la personne, ceux qui sont marqués par l'inconscient. 

Werner Wolff, psychologue et auteur de cette
théorie, a fait l'expérience avec son propre visage
Le côté droit ressemble davantage au portrait normal, il est plus élaboré, expressif et masculin, tandis que le côté gauche est plus vague, plus doux et plus féminin. C'est sûrement la raison pour laquelle les peintres et les sculpteurs choisissent de reproduire de préférence le profil gauche des femmes et le côté droit pour les hommes. 

Cette différence entre les deux moitiés du visage correspond à une différence semblable dans le cerveau. Du fait que les voies nerveuses se croisent, la moitié droite du visage est régie par l'hémisphère gauche du cerveau, siège de tous les processus conscients et rationnels. La moitié gauche du visage, elle, est dirigée par l'hémisphère droit du cerveau sur l'importance duquel nous savons encore trop peu de choses et qui reflètent l'inconscient.[...]

Edi Lanners, Le Livre des Illusions, 1973 (1992 pour l'édition française)

Edgar Allan Poe, écrivain, chez qui l'asymétrie semble vraiment flagrante
Voir aussi : 




Friday, June 16, 2017

Convexe-concave

[...]
La vision en perspective est un art appris, une acquisition de la civilisation. Les enfants et les peuples primitifs ne voient pas encore de plastique dans les objets représentés. Ils sont habitués à mettre sur le même plan la chose-vue et la chose-touchée. Nos habitudes quotidiennes de droitiers, avec la lumière tombant en général d'en haut à gauche (qu'on pense à la manière dont sont aménagés écoles, bureaux, ateliers, etc.) nous ont fait oublier que l'ombre d'un objet doit nécessairement se projeter en bas à droite. Ceci nous amène à attribuer à des objets non familiers quand ils sont reproduits en images la forme qui projette son ombre en bas à droite. C'est ainsi que les cratères lunaires auxquels nous ne sommes pas habitués se confondent pour nous avec leurs contraires.
[...]

Chaque paire d'image représente la même image, mais simplement retournée à 180°



Edi Lanners, Le Livre des Illusions, 1975

Thursday, June 08, 2017

Quatre pas vers la sagesse (petit résumé)

Il existe, d'après Anthony de Melo, quatre étapes primordiales pour arriver à un état dit de sagesse.
Les voici, résumées :
1. Avoir conscience de nos peines, nos faiblesses, nos douleurs : bref, tous les sentiments négatifs qui sont en nous. Arrêter de les camoufler, enlever les oeillères.
2. Comprendre que ces sentiments ne sont pas la réalité, qu'ils ne sont qu'une sensation intérieure et ne représente pas ce qui est vrai et objectif. Il n'est donc pas la peine d'essayer de changer la réalité.Ce serait de l'énergie perdue.
3. Ne pas s'identifier avec ce sentiment négatif. Il a beau être en nous, il n'est pas nous, nous ne somme pas lui. La déprime est en moi.Ce n'est pas moi qui suis la déprime.
4. Comment changer les choses et se chnanger soi-même ?

Tuesday, June 06, 2017

Sobriété ?

Au lieu de courir à tant de faux semblants, à tant de faux bonheurs, apprenez à revenir à des goûts plus simples, à des moeurs plus rustiques ; affranchissez-vous d'un tas de besoins factices, venez vous retremper dans l'antique sobriété, avec des désirs assagis ; revenez à la glèbe, source d'abondance, à la terre, nourrice éternelle ! Sinon, un jour viendra où trop ardent à faire le Dieu l'homme disparaîtra, usé, détraqué par l'excès d'une civilisation à la fin devenue trop délétère à force d'être trop intensive, alors que les insectes qui l'ont précédé sur la planète, lui survivront et continueront de chanter après lui...

J.H. Fabre, Souvenirs entomologiques, 1879

De la servitude

La servitude a pris, à notre époque, une forme plus douce sans cesser d'exister. L'instinct grégaire des hommes n'est pas un instinct heureux. Les guerres, les révolutions, l'ignorance des masses, leur crédulité a fait de nos sociétés un enfer. Beaucoup, et des meilleurs, pour échapper à la contrainte des lois civiles, aux misères matérielles, et surtout aux misères sentimentales, se réfugient dans des ordres religieux où ils subissent du moins un esclavage volontaire.

J.-H. Rosny jeune, La société des insectes, 1931