mercredi, décembre 15, 2010

Quelle est la fin de tout ? la vie, ou bien la tombe ?
Est-ce l'onde où l'on flotte ? est-ce l'ombre où l'on tombe ?
De tant de pas croisés quel est le but lointain ?
Le berceau contient-il l'homme ou bien le destin ?
Somme-nous ici bas, dans nos maux, dans nos joies ?
Des rois prédestinés ou de fatales proies ?
O Seigneur, dites-nous, dites-nous, ô Dieu fort,
Si vous n'avez créé l'homme que pour le sort ?
Si déjà le calvaire est caché dans la crèche ?
Et si les nids soyeux, dorés par l'aube fraîche,
Où la plume naissante éclôt parmi les fleurs,
Sont faits pour les oiseaux ou pour les oiseleurs ?

Victor HUGO, Les Voix Intérieures, 24 mars 1837

Extrait de Les Oscillants, de Claudio Morandini

Vraiment, je les sens osciller, ces pauvres Crottardais, dans chacun de leurs gestes, chaque jour, et si je pouvais les observer pendant leu...