Le vent passe en les branches mortes
Comme ma pensée en les livres,
Et je suis là, sans voix, sans rien,
Et ma chambre s’emplit de ma fenêtre ouverte.
En promenades, en repos, en regards
Pour de l’ombre ou de la lumière
Ma vie s’en va, avec celle des autres.
Le soir vient, sans voix, sans rien.
Je reste là, me cherchant un désir, un plaisir;
Et, vain, je n’ai qu’à m’étonner d’avoir eu à subir
Ma douleur, comme un peu de soleil dans l’eau froide.