jeudi, octobre 31, 2024

Extraits de Les Chants mêlés de la Terre de l'Humanité, de Jean-Claude Ameisen

 (en parlant de Bernie Krause, bio-acousticien)

Il réalise alors que si nous séparons les sons produits par un animal du fond sonore dans lequel ils sont émis, nous ne pouvons les comprendre. Nous perdons une part essentielle de leur signification. Nous les coupons de leur contexte, du tissu de leurs interrelations, de la trame des écosystèmes qu'ils construisent et qui les construit. Il réalise que chaque animal crée et occupe une niche écologique sonore particulière dans ce paysage de sons qu'est tout écosystème. 


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La mort n'est pas seulement la faucheuse qui vient détruire de l'extérieur : elle est ancrée au coeur même du vivant, au coeur de chacune des cellules qui composent les êtres vivants, et l'autodestruction des cellules participe, de l'intérieur, à la construction de la forme et de la complexité des êtres vivants. 


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Et pour ces raisons, ce que nous pouvons préserver, ce n'est pas l'état actuel du monde vivant et de notre planète : c'est sa capacité à se renouveler, à évoluer, et à nous permettre d'y vivre.


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L'humanité a désormais acquis une telle domination sur le monde matériel et un tel pouvoir d'augmenter en nombre qu'il est probable qu'elle envahira toute la surface de la Terre jusqu'à l'annihilation de chacun des belles et merveilleuses variétés d'êtres animés. 

   Charles Darwin, La Variation des animaux et des plantes à l'état domestique


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