Comme un vestige équivoque des ardeurs de l'été, dans la nuit de novembre, dans le grand cimetière, une tiédeur visqueuse semblait traîner encore. Le ciel était noyé, l'horizon livide, le silence mou. Les derniers parfums, comme des feuilles flétries, tournaient dans l'heure lente.
Un brouillard captieux contre la terre tordait ses anneaux, pendait en écharpes aux bras des ifs taillés, ouatait les ogives brodées dans la pierre et les artistiques frontons des petits domiciles à perpétuité.
Les allées étaient propres, les gazons verts, les arbres bien taillés. L'aspect d'ensemble, confortable et riche, faisait plaisir à voir. Seules quelques tombes abandonnées offensaient le regard par leur délabrement plaintif.
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