samedi, septembre 27, 2014

Promenez-vous

Les gens légers, bornés,  les esprits présomptueux et enthousiastes veulent en toute chose une conclusion ; ils cherchent le but de la vie et la dimension de l'infini. Ils prennent dans leur pauvre petite main une poignée de sable et ils disent à l'océan : "Je vais compter les grains de tes rivages". Mais comme les grains leur coulent entre les doigts et que le calcul est long, ils trépignent et ils pleurent. Savez-vous ce qu'il faut faire sur la grève ? Il faut s'agenouiller ou se promener. Promenez-vous.

Gustave Flaubert, lettre à mademoiselle Leroyer de Chantepie (1857)

Extrait de Les Oscillants, de Claudio Morandini

Vraiment, je les sens osciller, ces pauvres Crottardais, dans chacun de leurs gestes, chaque jour, et si je pouvais les observer pendant leu...