samedi, septembre 27, 2014

Intelligence...

Dans cette tribu, il y a une petite aveugle, un garçon boiteux, un autre maladroot et distrait... Alors,  ils restent au campement toute la journée, et comme ils n'ont rien à faire et que les jeux vidéos n'ont pas encore été inventés, ils sont bien obligés de réfléchir et de laisser vagabonder leurs pensées. Et ils passent leur temps à penser, à essayer de décrypter le monde, à imaginer des histoires et des inventions. C'est comme ça qu'est née la civilisation : parce que les gosses imparfaits n'avaient rien d'autre à faire.  Si la nature nestropiait personne, si le moule était à chaque fois sans faille, l'humanité serait restée une espèce de proto-hominidés, heureuse, sans aucune pensée de progrès, vivant très bien sans Prozac, sans capotes ni lecteur de DVD dolby digital.

Martin Page, Comment je suis devenu stupide (roman)

Extraits de Poésies, de Paul Valery

 Le vent passe en les branches mortes Comme ma pensée en les livres, Et je suis là, sans voix, sans rien, Et ma chambre s’emplit de ma fenêt...